Ilham Bakal

Conteuse

Petite fille de la chanteuse de cérémonie  Mo Zohra, elle est initié dès l’âge de 5 ans  aux chants et histoires des  grands moments de la vie des femmes (baptême, les fiançailles, mariage, ceinture de fertilité, les récoltes, et sadakas) dans le dour Bamansor de Tnine Chtouka (dans la région des Doukalas). Elle écoute ses tantes et sa grand mère raconter leurs histoires familiales, anecdotes et proverbes de sagesse et s’imprègne de l’humour marocain.

En France, elle vit à Orléans durant toute son enfance dans le quartier d’Orléans-La Source et  participera à différents ateliers de théâtre dès l’école, dans les différentes maisons de quartier.  Puis elle écrira des histoires, des poèmes  et des nouvelles dés l’âge de 12 ans et les raconte à l’occasion de veillées avec d’ autres enfants.

En 2000, au Conservatoire d’Art Dramatique d’Orléans, elle suit une session de 5 mois autour des Contes du Monde au Conservatoire sous la direction de Niseema Theillaud. Nourrie de ses souvenirs d’enfance, de champs de maïs, d’ânes rebelles, et des voix de ses tantes (parfois stridentes), elle crée alors son premier conte en arabe autour d’un conte juif La Famille Raabi Wolf. De ce conte plein d’humour, de tendresse et d’incompréhension (oui, oui car il est intégralement dit en arabe), s’enchaînera des sollicitations pour les différentes maisons de quartier, café-concerts, associations jusqu’à la création du spectacle « Songe d’Afrique et d’Ailleurs » (avec un peu plus de contes francophones, je vous rassure).

En 2003, elle fait une rencontre décisive auprès de l’équipe du Costume de Peter Brook, et notamment Hassane Kouyaté comédien récurrent de Peter Brook, fils de Sotigui Kouyaté, et lui même conteur.

En 2004, suite à l’invitation d’Hassane Kouyaté au festival Yeleen au Burkina Faso, elle sera ensuite sélectionnée à plus d’une vingtaine de festivals internationaux en Europe et en Afrique, notamment le Festival de Vassivières. S’en suit alors près de 3 ans de participation en tant que conteuse marocaine à une échelle internationale.

En 2005, Hassane Kouyaté et Jihad Darwiche la présélectionnent en tant que meilleure conteuse marocaine pour le Caravansérail parmi une vingtaine de conteurs et de conteuses venant des différents pays francophones d’Afrique, d’Asie, D’Europe et d’Amérique. Malheureusement, elle ne continuera pas l’aventure suite aux choix du festival d’Art et Récit de la Parole pour la simple et unique raison qu’elle vivait en France, indépendamment de ses qualités de conteuse.

Elle créera alors d’autres spectacles autour de contes de sagesse et d’enfant tels que « Vol au-dessus d’une tasse de thé », « Mademoiselle Coccinelle », ou tout simplement « Contes du Maghreb » notamment pour différents salons du Livre et différentes associations, puis un spectacle de contes autour des droits des femmes « Et si les Femmes étaient reines » qui tourne occasionnellement actuellement. Le tout agrémenté de chant et d’humour. Elle adaptera de nombreux contes au théâtre pour le jeune public.

En 2016, à la demande de l’Institut Culturel de l’Islam à Paris, elle crée un spectacle plus personnel, plus tendre et empreint d’humour avec du récit de vie autour de sa famille au Maroc, notamment de ses grands parents et d’histoires classiques issues de l’imaginaire marocain et oriental dans le spectacle « Contes Délicieux du Maghreb et d’Orient » qui est actuellement en tournée.

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Ilham Bakal, artiste aux multiples facettes